Tools for Conviviality is a 1973 book by Ivan Illich about the proper use of technology. It was published only two years after his previous book Deschooling Society. In this new work Illich generalized the themes that he had previously applied to the field of education: the institutionalization of specialized knowledge, the dominant role of technocratic elites in industrial society, and the need to develop new instruments for the reconquest of practical knowledge by the average citizen. He wrote that "[e]lite professional groups ... have come to exert a 'radical monopoly' on such basic human activities as health, agriculture, home-building, and learning, leading to a 'war on subsistence' that robs peasant societies of their vital skills and know-how. The result of much economic development is very often not human flourishing but 'modernized poverty', dependency, and an out-of-control system in which the humans become worn-down mechanical parts." Illich proposed that we …
Tools for Conviviality is a 1973 book by Ivan Illich about the proper use of technology. It was published only two years after his previous book Deschooling Society. In this new work Illich generalized the themes that he had previously applied to the field of education: the institutionalization of specialized knowledge, the dominant role of technocratic elites in industrial society, and the need to develop new instruments for the reconquest of practical knowledge by the average citizen. He wrote that "[e]lite professional groups ... have come to exert a 'radical monopoly' on such basic human activities as health, agriculture, home-building, and learning, leading to a 'war on subsistence' that robs peasant societies of their vital skills and know-how. The result of much economic development is very often not human flourishing but 'modernized poverty', dependency, and an out-of-control system in which the humans become worn-down mechanical parts." Illich proposed that we should "invert the present deep structure of tools" in order to "give people tools that guarantee their right to work with independent efficiency."
The idea of the 'radical monopoly' is also applied to the effects of cars on the urban form, as "speedy vehicles of all kinds render space scarce." Ivan Illich contributes to a radical critique of modern urbanism: "this monopoly over land turns space into car fodder. It destroys the environment for feet and bicycles. Even if planes and buses could run as nonpolluting, nondepleting public services, their inhuman velocities would degrade man's innate mobility and force him to spend more time for the sake of travel."
Tools for Conviviality attracted worldwide attention. A résumé of it was published by French social philosopher André Gorz in Les Temps Modernes, under the title "Freeing the Future". The book's vision of tools that would be developed and maintained by a community of users had a significant influence on the first developers of the personal computer, notably Lee Felsenstein.
très intéressant dans la théorie, mais parfois un peu daté
4 stars
Ce petit opus cherche à définir les conditions d'une utilisation plus humaine de la technique.
Il est très intéressant dans son analyse de la situation de la technique, et notamment de la manière dont le progrès technique n'a rien d'un progrès humain en tant qu'il prive les gens de leur capacité à exprimer leurs propres capacités en les remplaçant par celles déjà prêtes, mais soumises au contrôle d'élites technocratiques.
J'en retiens notamment la notion qu'Illich développe de" monopole radical", c'est à dire la situation ou par son efficacité une technologie empêche qu'on utilise les autres (par exemple les infrastructures automobiles qui se développent jusqu'à l'extinction des trottoirs, rendant impossible la marche à pied).
L'ouvrage n'apporte pas de modèle de réponse, se contentant de définir le type de limites qui seraient à mettre en place pour l'avènement d'une société conviviale, et insistant sur le fait que ces mesures doivent être débattues …
Ce petit opus cherche à définir les conditions d'une utilisation plus humaine de la technique.
Il est très intéressant dans son analyse de la situation de la technique, et notamment de la manière dont le progrès technique n'a rien d'un progrès humain en tant qu'il prive les gens de leur capacité à exprimer leurs propres capacités en les remplaçant par celles déjà prêtes, mais soumises au contrôle d'élites technocratiques.
J'en retiens notamment la notion qu'Illich développe de" monopole radical", c'est à dire la situation ou par son efficacité une technologie empêche qu'on utilise les autres (par exemple les infrastructures automobiles qui se développent jusqu'à l'extinction des trottoirs, rendant impossible la marche à pied).
L'ouvrage n'apporte pas de modèle de réponse, se contentant de définir le type de limites qui seraient à mettre en place pour l'avènement d'une société conviviale, et insistant sur le fait que ces mesures doivent être débattues politiquement. C'est agréable de laisser la porte ouverte, et de considérer que la réponse doit être politique, et non pas "à dire d'expert", ce qui serait contradictoire avec son discours.
Attention tout de même, certaines opinions sont clairement datées, son analyse que la chine maoïste est le seul pays où une société "conviviale" puisse se mettre en place est assez gênante ; certes on est en 1973 et la réalité de la révolution culturelle n'était pas encore connue partout, et ce qui lui a succédé lui a largement donné tort. Ses convictions malthusiennes peinent aussi à convaincre dans le sens où la croissance infinie de la population qui l'effraie ne semble plus être considérée comme un scénario plausible par les démographes, nonobstant les effets du changement climatique qui s'annoncent (et qu'il voit comme ce qui forcera la civilisation à abandonner la technique de manière violente, ce qu'il souhaite éviter).