Bienvenue à Gora ! Bienvenue à l’Auberge des Cinq-Sauts ! Faites halte dans le tout dernier roman des « Voyageurs » et l’Union Galactique explorée dans L’Espace d’un an.
« On s’était donné du mal pour aménager cette auberge, quitte à remplacer par l’amour l’argent qui manquait parfois. Le dôme abritait une série de bâtiments sortis d’une imprimante 3D, tous en forme de bulles mais de tailles variées, peints en gris et blanc ; une palette évidemment choisie pour ménager la sensibilité aéluonne, qui aurait perçu comme des beuglements une architecture multicolore. Les sentiers, pavés à la main, convenaient aux chariots harmagiens. L’air purifié était chaud, sans doute trop pour les poils épais des Laru, mais très confortable pour lui : un compromis bien pensé entre la préférence quéline pour une délicieuse touffeur et le penchant aandrisk pour la chaleur sèche. Ce n’était pas parfait, mais ça conviendrait à beaucoup …
Bienvenue à Gora ! Bienvenue à l’Auberge des Cinq-Sauts ! Faites halte dans le tout dernier roman des « Voyageurs » et l’Union Galactique explorée dans L’Espace d’un an.
« On s’était donné du mal pour aménager cette auberge, quitte à remplacer par l’amour l’argent qui manquait parfois. Le dôme abritait une série de bâtiments sortis d’une imprimante 3D, tous en forme de bulles mais de tailles variées, peints en gris et blanc ; une palette évidemment choisie pour ménager la sensibilité aéluonne, qui aurait perçu comme des beuglements une architecture multicolore. Les sentiers, pavés à la main, convenaient aux chariots harmagiens. L’air purifié était chaud, sans doute trop pour les poils épais des Laru, mais très confortable pour lui : un compromis bien pensé entre la préférence quéline pour une délicieuse touffeur et le penchant aandrisk pour la chaleur sèche. Ce n’était pas parfait, mais ça conviendrait à beaucoup de monde. Roveg aurait parié que c’était la règle qui présidait à toutes les décisions. »
On retrouve dans ce dernier roman du cycle des Voyageurs tout ce que j'aime dans Becky Chambers : des personnages complexes, qui font attention les un·es aux autres et que se demandent comment faire société. J'ai adoré, je suis un peu frustrée que ce cycle s'arrête là.
De la SF psychologique et sociale qui a l'art de réconforter
4 stars
Huis clos se déroulant sur une planète anecdotique située à un carrefour spatial, La galaxie vue du sol adapte un concept classique : réunir en même lieu une poignée de personnages très différents, hôtes ou voyageurs coincés pour une durée déterminée en raison d’événements ayant lieu en orbite.
Cela donne un récit avec une dimension avant tout sociale et psychologique, avec une histoire entièrement dédiée à ses personnages et à la manière dont ils vont interagir / réagir les uns aux autres pour construire peu à peu des ponts par-delà leurs différences.
Si la dynamique relationnelle qui traverse le récit est résolument constructive, portée par des figures sincères, attachantes à leur manière, le parti pris cosmopolite du récit n’occulte pas les préjugés à surmonter, et les passifs rattachés aux personnages et/ou à leurs espèces-peuples.
Cela donne un roman posé, réconfortant dans la manière dont il prend soin de mettre en …
Huis clos se déroulant sur une planète anecdotique située à un carrefour spatial, La galaxie vue du sol adapte un concept classique : réunir en même lieu une poignée de personnages très différents, hôtes ou voyageurs coincés pour une durée déterminée en raison d’événements ayant lieu en orbite.
Cela donne un récit avec une dimension avant tout sociale et psychologique, avec une histoire entièrement dédiée à ses personnages et à la manière dont ils vont interagir / réagir les uns aux autres pour construire peu à peu des ponts par-delà leurs différences.
Si la dynamique relationnelle qui traverse le récit est résolument constructive, portée par des figures sincères, attachantes à leur manière, le parti pris cosmopolite du récit n’occulte pas les préjugés à surmonter, et les passifs rattachés aux personnages et/ou à leurs espèces-peuples.
Cela donne un roman posé, réconfortant dans la manière dont il prend soin de mettre en scène la pluralité et les dénominateurs communs qui transcendent les différences.
Une lecture qui m’a fait du bien. Je dirais même, une lecture « qui soigne » à sa façon.