@azaliz@eldritch.cafe oups, trop de concepts. Je refais.
« Le démocrate » dans le livre de Sartre, c'est quelqu'un qui s'imagine qu'une personne est comme une salade de pleins d'ingrédients différents. Poids chiche, feuilles, tomates, sont autant d'ingrédients qui existent en dehors d'une personne : une tomate, c'est quelque chose qu'on peut définir et imaginer en dehors d'une salade. De la même manière, pour « le démocrate », l'antisémitisme c'est une opinion, un truc abstrait en dehors de la personne. Un antisémite à paris en 1942 et à Prague en 2024, c'est une personne qui a des opinions sur les juifs, point à la ligne. C'est une personne qui a une opinion antisémite, indépendamment du contexte.
Sartre est de gauche et donc réfute cette vision. Pour lui, l'humain est le produit de facteurs biologiques (son sexe, ses capacités physiques), sociales (son éducation, la société dans laquelle il vit), et surtout de choix qu'iel fait au sein de ces donnés. Une grosse part du propos du bouquin, c'est alors de dire que non, l'antisémitisme n'est pas un trait de personnalité qu'on attache et détache à l'envi d'une personne, mais une idéologie dans laquelle on rentre avec intérêt.
Une conséquence directe c'est qu'on arrête d'excuser l'antisémitisme comme « une conséquence de quelque chose », parce que l'antisémite est tenu responsable de ses idées et actions.